• "Je croyais choisir et j'étais choisi...." L Aragon


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  • Dans ces temps où 700 romans sortent chaque automne et où les formes d'Art se fraient 1000 chemins par autant de canaux, réseaux et expériences souvent éphémères, on peut se féliciter de voir que l'expression artistique est bien vivante, par de-là les Ecoles et modes, puisque chacun peut y trouver à voir, entendre, saisir et faire passer. Les jeunes dévorent les Mangas, les Hip Hop et associent Robin des Bois à Mai 68 ou Le Che à des tee-shirt de marque à Saint Tropez...

    Par goût comme par curiosité on se laisse entraîner sur les brisées de audaces qui pourtant n'en sont souvent pas. Alors pourquoi ? Facilité, face à la profusion, entêtement contre les valeurs jadis imposées ? On ne se souvient plus quand ni pourquoi on a cru nécessaire de bouder Mozart, Beethoven et Masaccio...Pourtant si aux détours d'escapades, on y revient, on y retrouve presque toujours, outre le goût de la madeleine de Marcel mais aussi les sources d'énergies qui nous avaient fait sauter les barrières.

    Relire l'Eloge de la folie d'Erasme c'est à coup sur rire et retrouver la force de résister au pathos ambiant contemporain. Découvrir "la chapelle sixtine révélée" (Heinrich et Pfeiffer) c'est plonger dans une aventure culturelle aux multiples dimensions, et aborder des rivages qui ont forgé quelques imaginaires encore vivants aujourd'hui.    

    La question serait : les amateurs non initiés qui créent et consomment aujourd'hui, ont-ils irrémédiablement perdu les chemins presque effacés ? 


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