Vide grenier, brocante, troc, sur Internet ou sous le platane d'une place de quartier, on échange. Le temps file et les gens bougent, déménagent, se marient ou divorcent, émigrent et déménagent pour accueillir de nouveaux enfants ou des personnes âgées, ces anciens qui ne veulent pas tout abandonner....Et les objets, tapis ou meubles migrent aussi, changeant de décors et de fonctions....Que garder que et que vendre? Que donner et transmettre sans craindre d'encombrer ? Vastes questions qui animent surtout ceux qui manquent de place, grenier ou ont tout simplement besoin de tourner des pages. Dans ces temps de crise, l'occasion fait recette, et chacun s'arrête un instant sur ses gestes de consommateur. N'être esclave, ni des objets, ni de leur prix, ni de cette frénésie de changement et de Mode. Oser les mélanges de styles, d'horizons et d'époques. Collectinneurs, connaisseurs ou simplement libres et curieux, nous refusons de tout jeter, même s'il nous faut aussi comprendre qu'on ne pourra pas tout emporter.....  

Ce week end nous pourrons visiter ou revisiter les hauts et grands lieux de notre Patrimoine ! Profitons bien de cette occasion pour pousser les portes des palais, les portails des parcs et jardins si souvent fermés aux citoyens....En ces temps difficiles l'Etat vend tout ou partie de nos bijoux de famille". "Déficit insupportable" nous dit-on. Mais sait-on bien ce que l'on fait ou laisse faire? Le Patrimoine qui nous parle de nos pères serait poussiéreux, vieux jeu, dépassé....En ces temps de fébrilité sociale et culturelle, alors que tant de repères semblent vasciller et tandis que nos jeunes souffrent de tant de sourdes ou muettes questions, peut-on tourner brutalement tant de pages ? Osons : touche pas mon Patrimoine ! Alors surtout poussons les portes et les portails, occupeons es lieux et exprimons de toutes les manières notre attachement Citoyen à tout ce qui nous vient d'hier et avant hier comme à tout ce que nous transmettrons demain....

Les uns célèbrent la mémoire de leurs morts d'un 11 septembre du XXI° siècle. Ground zero au nom d'un Dieu destructeur? Certains veulent bruler des exemplaires du Coran, tandis que d'autres réclament de la nourriture halal pendant que d'autres encore montent des murs partout en Palestine....En ces temps de Crise, tout semble possible : échanger de mille façons pacifiques pour exprimer ses choix et différences, ou exploser en bouffées de haine (si faciles à déclencher et si douloureuses et injustes de tout Temps).

Mondialisation ou pas les Hommes ont besoin de racines et de références culturelles qui ont pu justifier les choix et bonheurs ou malheurs des ancêtres. Les cultures s'expriment et dialoguent, parfois vertement, mais toujours mieux que les religions. Pourtant qui dit Religion parle d'abord de liens à créer et à entretenir, avec la divinité et les frères mais aussi les autres à la marge. Quelle serait la force et la valeur d'une religion sans libre adhésion, ni ferveur, ni joie ? Qui est le plus à plaindre ? Celui qui croit au ciel ou celui qui n'y croit pas? Alors pourquoi tant de rage dans les mots et les gestes de ceux qui croient ? Croyons en la Vie, en l'Homme et en Dieu qui aurait fait toutes ces merveilles, mais croyons surtout nécessaire de respecter la Vie et les Hommes qui nous surprennent à chaque instant. Ce que Je crois est trop important pour que J'accepte qu'on le juge, mais même Mes Frères croient bien autre chose et bien autrement que Moi. Alors au risque de paraître bien réactionnaire défendons tous, encore et toujours la laïcité qui seule peut et pourra nous maintenir en Paix ! On dit souvent que le Dalaï Lama cherche la voie du milieu, alors espérons que l'Océan de Sagesse parvienne un jour à expliquer aux croyants que la religion doit rassembler et que les cultures doivent garder tout le Temps et toutes les langues pour s'exprimer......   

Pour beaucoup d'entre nous, il faut rentrer, chez soi après des vacances, dans son costume-cravate, des escarpins trop serrés, ou tout simplement une routine si bien rodée. Et on regrette les soirées à lire, écrire, écouter de la musique ou tout simplement profiter des amis de passage, ou d'un amour renouvelé ! Allez on rentre ! Dans cet ordre social qui nous tient debout, mais a fait aussi la qualité de notre vie matérielle à laquelle nous sommes très attachés. Réveillez vous, debout, il faut se dépécher, n'oubliez pas combien vous êtes attachés à vos cadres ! Au moins aurons nous bien profité des vacances ! C'est tout ce que je vous souhaite, (et je prie ceux qui ne sont pas sortis de la routine de bien vouloir m'excuser). Mais comment garder un peu la tête en vacances ? Avant de vous prodiguer quelques conseils, pensons à ceux que l'on force au Retour. Roms, Roms, nouveaux objets de nos ressentiments, qui abuseraient de notre hospitalité pour prendre tous les chemins de traverses, à l'écart de nos caméras de surveillance, de nos radars de vitesse et de nos arrêtés municipaux. Cet été nous étions en débrailllés sur des plages, dans des campings, dans des montatgnes, en quête de liberté. Alors par dessus toutes nos obligations et nos certitudes, n'oublions pas qu'en forçant les Roms au Retour, par de-là la violence de nos actes, nous nous enfermons encore un peu plus dans des choix parfois sans retour. La terre est ronde, et comme les oiseaux de passage chantés par G Brassens, tout recommencera....

Alors, résolutions :

Continuer à écouter de la musique et des chansons, mais pas trop en solitaires (chacun avec ses écouteurs): chantez, sifflez, reprenez en choeurs, frappez dans vos mains et si vous en trouvez une occasion, n'hésitez pas à faire trois petits pas de danses.

Souriez, c'est très important, surtout si tout le monde autour de vous fait grise mine. Sans prendre de retard dans votre travail et vos obligations, levez le nez au ciel de temps en temps pour voir filer les nuages et profiter de la vie. Toute l'équipe de Monalisa vous rappelle que les arts et la culture sont comme la crème légère mais onctueuse de la vie !

Il est plus facile de rejeter ce que l'on ne connaït pas et sans doute plus simple de ne pas chercher à comprendre ou savoir. Il est tellement plus agréable d'aimer et partager ce que beaucoup d'autres aiment et sont prêts à défendre. Il est pourtant aussi important de de provoquer et intimider ceux qui voient autrement, entendent autre chose ou vibrent d'une autre émotion. Les arts et la culture peuvent déchaîner de vifs débats et jusqu'à des guerres idéologiques. Mais le silence ou l'indifférence aussi étouffent les artistes et penseurs qui dérangent. Faut-il accepter ces évidences ? Faut-il préférer les petits groupes, le bouche à oreille et garder quelques lumières dispersées sans plus rien attendre? On nous dit que la Culture doit rassembler, comme si elle pouvait être Une, géante et magnifique. On nous dit que la Culture est un luxe, sans doute comme l'air, l'eau claire et le chant des oiseaux dans les arbres? On nous dit que tout s'achète et que c'est finalement le prix qui fait la valeur ! Mais les porteurs et amis de Monalisa affirment que l'on a besoins de tous les sons, toutes les couleurs, toutes les lectures et sensibilités. Nous avançons dans les courants, au coeur des vagues et face aux lames avec la certitude que le monde doit rester multiforme et complexe, toujours riche et surprenant de la diversité de ceux qui y cherchent mille voies, chants et contre chants.