• Ecole en question.....

    L'endettement du pays pousse à dégrader les services publics. Dans une société très individualiste, chacun cherche à payer moins d'impôts tandis qu'il vérifie partout les limites d'une logique de suppression de postes et de moyens. Inutile de parler ici des choix qui privilégient des engagements militaires exhorbitants sans que personne ne sourcille !

    L'Ecole s'essouflle, ses valeurs s'effacent et tous les choix qui y sont faits la fragilisent. Programmes modifiés sans cesse et sans formation obligatoire des enseignants. Enseignants débutants, vacataires, contractuels inquiets, tant par le regard d'une hiérarchie fantasmée que par des parents d'élèves très inégalement concernés mais de plus en plus méfiants. Les quartiers les plus abandonnés produisent les élèves les plus difficiles, confiés aux enseignants les moins qualifiés ou volontaires !

    Et chacun, partout de chercher, sa niche, ou son moyen d'en sortir le moins mal possible ! Dans ce contexte deux tendances se développent avec syndicats de parents et d'enseignants: d'une part une radicalisation de plus en plus clientéliste et parfois sectaire pour imposer des rapports de forces, d'autre part le renoncement !

    Privatiser l'Ecole, au sens économique comme au sens étymologique du terme, c'est se priver des richesses d'une Ecole réellement républicaine  et forte ! Quand chacun vit, apprend et évolue dans sa bulle, les forces divisées s'essoufllent et un tout petit pays comme le notre ne peut que reculer. La compétition économique a déjà montré ses limites, et pourtant, si jusqu'ici l'Ecole avait refusé cette idéologie, elle semble aujourd'hui prête à céder sous tous les coups.

    Nos enfants et nos jeunes ont besoin de temps, de partage, de portes et de fenêtres à ouvrir, de chemins à essayer avant de se lancer dans des vies que nous voulons pour eux actives, mais aussi intéressantes et pourquoi pas équilibrées ?!

    En Espagne une jeune sur trois quitterait l'Ecole à 15 ans ! Dans la crise actuelle que peuvent-ils devenir? Il semble aussi que ceux qui occupent la purta del sol aient des diplômes, mais pas de travail. Au moins ceux là nous posent-ils des questions.

    Alors cessons d'accuser l'Ecole, prenons le temps de former les enseignants tout au long de leur carrière. Prenons tout le temps, tous les chemins pédagogiques et culturels pour les jeunes qui arrivent en masse alors qu'on devrait les aborder en petits groupes  !

    Quel autre projet pourrait avoir une société comme la notre? Qu'aurions nous de mieux à faire quee de bien instruire, former, éduquer, cultuver ses citoyens tout au long de la vie ?

    Les meilleurs économistes ne répètent-t-ils pas sans cesse que la seule plus value durable reste l'ouverture culturelle ?

     

     


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